El Faro de Bucerias
À 25 km environ au sud du Rancho Buganvilias, nous nous arrêtons dans le petit village charmant d’El Faro de Bucerias. Des Palapas y ont été érigées sur la plage. On peut y installer une tente à l’abri et à l’ombre. Aucun service, sauf la toilette et la douche. Un petit bout de terrain en bordure de plage est assez grand pour accueillir nos deux véhicules récréatifs. Nous nous y réfugions. Ce sera donc le farniente pour les 2 prochains jours, à lire et à écouter les vagues. Nous constatons que les oiseaux de proie sont beaucoup plus nombreux sur le littoral que dans les montagnes. Les buses à queue courte et les frégates superbes tournoient au-dessus de la plage. Les premières épient au sol, les secondes scrutent la mer.
2 sirènes barbotant dans l'eau
Coucher de soleil à El Faro de Bucerias
Sauve qui peut (l'homme ou la caméra)...
En route pour Playa Azul
Les 175 km qui séparent El Faro de Bucerias et Playa Azul bordent la mer. Dans les montagnes en amont, le réseau routier est à peu près inexistant. Donc très peu de population et la zone fertile se limite au dernier tiers de notre parcours. Beaux points de vue, plages nombreuses et splendides, peu ou pas de camping pour V.R. quelques beaux sites toutefois pour les campeurs sous la tente. Pour sa part, la plage de Playa Azul est très belle et favorable à la baignade. Nous y achetons 4 « wachinangos » (rougets) frais pêchés. Quel délice sur le barbacoa!
En route pour Acapulco
Environ 370 km en près de 8 heures… Pourtant, la route est belle. Par contre, les villages et les topes (dos d’âne qui barrent la route à chaque fois qu’on approche d’une agglomération, d’une école, d’un hôpital, etc) sont multiples. Peu de cultures, sinon parfois des arbres fruitiers et des cocotiers. Un peu étonnant, puisque la plaine entre l’océan et la Sierra Madre del Sur est importante de même que baignée de nombreux fleuves généreux en eau. Fait inusité, nous traversons un marais salant, avec ses petites pyramides de sel accumulé par les soins des manœuvres qui s’y affairent. Nous accostons au camping Playa Luces de Pie de la Cuesta : un vrai refuge de paix, propre, confortable, accueillant et beau. Nous y resterons une semaine.
Pie de la Cuesta
Les 2 premiers jours à notre nouveau camping en sont de repos. En effet, Jacques, notre roc jusqu’ici, est à son tour grippé. Ce n’est que justice… Un évènement mérite toutefois d’être souligné. Jacques Landry et Armande Millaire, qui passent l’hiver ici, nous ont fait connaître un restaurant qui sert de la pozole. Il s’agit d’une soupe au maïs délavé, avec de la viande au choix, qu’on sert avec des accompagnements appelés Botana : légumes crus (oignons, piments forts, radis), limes, tostadas (tortillas frites), chicharrons (couennes de porc frites). Il s’agit d’un plat particulièrement populaire dans l’état de Guerrero. On le sert surtout les jeudis, agrémenté d’airs du pays que nous chantent deux musiciens.
Vue de notre camping à Playa Luces, Pie de la Cuesta
Acapulco (jour 1)
Voilà que Jacques va mieux. Nous prenons donc l’autobus qui nous mène en une heure au el centro d’Acapulco. Nous flânons quelques heures autour de la playa Honda. Nous avons une vue imprenable de toute la grande Bahia d’Acapulco, avec ses hôtels cossus, ses plages bondées de baigneurs, ses paquebots luxueux accostés au quai. La vie est active sur le port. Des pêcheurs sportifs chanceux se font photographier avec des espadons de plus de 6 pieds de long. Nous combattons la chaleur caniculaire avec de la cerveza et un cocktail de camarones. Encore une longue marche dans le zocalo puis, il est reposant de se laisser bercer jusqu’au campement par le vieil autobus bringuebalant.
Acapulco (jour 2)
Acapulco (jour 2)
Nous voici donc en ville une seconde fois. Il y fait toujours aussi chaud. Nous commençons par visiter le Fuerte San Diego, qui sert aussi de musée à la ville d’Acapulco. Partout, le long des allées qui nous y mènent, on peut apprécier les œuvres à la fois modernes et figuratives du sculpteur Sacal. Puis, à l’intérieur des bâtiments reconstitués de l’ancien bastion, nous découvrons l’histoire d’Acapulco, en particulier les 250 années après sa fondation par les espagnols. Vasco de Gamma et Magellan venaient de découvrir les 2 routes maritimes reliant l’Europe et l’Asie. Soit celle des portugais, qui contournait le sud de l’Afrique et celle des espagnols, qui reliait par le Pacifique Acapulco et les Philippines. D’Acapulco, l’or et l’argent du Mexique de même que les biens exotiques d’Asie pouvaient transiter jusqu’en Espagne. En quittant le musée, nous profitons du fait que le fort soit en surplomb pour admirer, sur 360°, les maisons et les hôtels qui tapissent les flancs des collines qui encerclent la baie. Suit un passage par le mercado central. Des poissons sèchent au soleil, des centaines de boutiques sont chargées de milliers d’objets hétéroclites. On se croirait au Moyen-Orient ou en Asie. Encore l’autobus et nous sautons dans la piscine. Ca, c’est comme l’Amérique du Nord.
Acapulco (jour 3)
Puis, nous y sommes retournés pour une 3e fois. Nous nous installons à une table choisie au restaurant La Perla de l’hôtel El Mirador. En effet, nous y sommes venus voir les clavadistas (plongeurs) sauter du rocher la Quebrada. Ceux-ci grimpent la falaise, pieds nus, pour ensuite en plonger, 35 pieds plus bas, dans un étroit goulot où s’engouffre la mer par cascades. Bien sûr, ils essaient de sauter au moment où le niveau d’eau est le plus élevé, soit avant que la vague ne se retire. Ils nous offrent le saut de l’ange, accompagné le plus souvent d’une pirouette complète. Au retour dans l’autobus, un vieux monsieur aveugle nous chante, en faussant, 3 ou 4 airs en espagnol. Il s’accompagne à la guitare. Une fois terminé son tour de chant, une fillette d’une douzaine d’années qui l’accompagne passe le chapeau. Une autre belle journée s’achève et, une fois encore, comme en Amérique du Nord, nous sautons dans la piscine.
Un doble
Le plongeon ultime
Souper d’aurevoir
Eh oui, toute bonne chose a une fin. Comme mentionné dans le message d'hier, Thérèse et Luc sont partis ce matin pour leur retour vers le Québec. Quant à Jacques et Suzanne, 2 autres semaines de repos à Acapulco les attendent avant le grand départ.
Le dernier repas des 4 compadres
2 commentaires:
Bonjour ,
Vous êtes en ce moment de votre périple , deux gangs de deux. Le retour de Thérèse et de Luc est amorcé. Merci pour le soin que vous avez mis à décrire vos découvertes tout au long de votre voyage à quatre.
Philippe informe Luc qu'il ira à la chasse à l'oie le 21 avril avec Dallaire , Mathieu et lui-même va sans dire. Il doit prévoir l'achat de son permis de chasse au petit gibier.
Tourlou!
Louise
Bonjour Louise,
Merci pour tes remerciements, mais tu devras nous remercier encore une fois plus tard, car nos aventures seront maintenant multipliees par deux et bloguees jusqu;a notre retour.
Nous souhaitons a Dallaire, Matthieu et Phil qu;ils aient moins de glace et plus d;oies que l;an dernier.
Adios!
therese et Luc.
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