Les images seront absentes de
cette partie du blogue aujourd'hui, puisque, à l'intérieur du Naples Museum of
Art, il était défendu cet après midi de prendre des photos. Dommage, puisque
par définition, les arts visuels sont faits pour être vus. Il y avait une
multitude d’œuvres venant de partout dans le monde. Côté peinture,
l'art abstrait du début du 20ème siècle dominait, dont le modernisme états-unien. Côté sculpture, les œuvres contemporaines avaient le haut du pavé,
notamment la porte même d'entrée du musée, qui était remarquable de goût et
d'ingéniosité.
Dans un premier temps, on nous
présentait les sculptures de deux citoyens des États-Unis,
soit Fletcher Benton et un monsieur Mac Donald, dont j'oublie le
prénom. Dans le premier cas, le but du Musée était de nous présenter le studio
et la façon de procéder de l'artiste, auteur de pièces gigantesques en métal. Le
procédé plus que l’œuvre attirait l'attention, car les modèles
réduits des innombrables superpositions de boules, de croix, de rectangles
et de tiges en métal devenaient redondants. Il s'agissait en effet de
maquettes conçues pour être reproduites dans des dimensions beaucoup plus
grandes, nécessitant un atelier et un outillage impressionnants. Dans une autre
salle ayant pour thème le ballet, peintre, photographe et sculpteur
rivalisaient pour nous faire apprécier cet art par l'art.Sans dévaloriser le
talent de ses collègues, ce furent les bronzes du sculpteur Mac Donald
qui gagnèrent le plus notre admiration. Plus que les autres, il réussissait
à nous faire sentir la douleur ressentie par les muscles des danseurs, à nous
faire apprécier la beauté gracieuse, quoique parfois crispée dans l'effort, des
danseuses.
Puis vint le tour de la salle
consacrée aux peintres mexicains. Ce fut un plaisir pour nous de nous rappeler
les maîtres muralistes auxquels nous avions été initiés lors de nos hivers
passés au Mexique. Il faisait bon voir leur portrait et des oeuvres
d'Orozco et de Riverra. Du coup, nous avons pu en connaître d'autres comme
Tamayo, Nierman et Siquieros.
Au travers de tous ces chefs-d’œuvre, les plus impressionnants furent ceux du verrier Dale
Chihuly. Nous étions ''flabergasted''.Dans le hall d'entrée, à la hauteur des trois étages du
musée, un immense chandelier, longiligne, auquel étaient accrochées
des représentations stylisées de centaines de chandelles bleues en
verre. Au troisième plancher, sur deux étages cette fois, le clone d'un immense
lustre, bedonnant et tout en globes de verre rouge imitant des
lumières. Enfin, au palier supérieur, un plafond de corridor transparent,
qui simulait à s'y méprendre le fond d'un aquarium géant ,
sur lequel reposerait des milliers de créatures marines multicolores , emmêlées
les unes aux autres.Enfin, sur un des murs du musée, des tableaux blancs, sur
lesquels étaient collés perpendiculairement des morceaux de verres de
différentes grosseurs, couleurs et formes. Au dessus, accrochés au mur, des
lumières dont le faisceau était dirigé vers les dits tessons translucides. Il
en résultait un effet de couleurs lumineuses variées, qui traçaient des
arabesques sur la surface blanche, le tout simulant adroitement une toile
d'art moderne.Beaucoup d'imagination, de travail délicat et patient de même que
de talent.
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