Après 220 km de route, nous voici revenus près de la côte du
Golfe du Mexique, à la hauteur de Bradenton et de Sarasota. Tout au long du parcours, nous avons continué de rouler dans de vastes
plaines, mais les vergers d’orangers ont pris la place des champs de canne à
sucre. Nous y retrouvons avec joie les
grands chênes poilus et les forêts de pins élancés que nous avions tant
appréciés en décembre dernier dans les environs de Bonita Springs et de Naples.
Bradenton est une belle ville, toute propre, paisible,
avec de l’eau sur trois de ses
faces. Deux de ses ponts mènent sur
l’île Santa Maria. Cette dernière est à
la tête d’un archipel côtier longiligne, qui descend au sud jusqu’à Sanibel, au
large de Fort Myers. Ce scénario de
longues bandes de terre étroites et parallèles à la côte n’est pas nouveau,
puisqu’il se retrouve sur tout le long littoral des deux mers bordant la
Floride. Ce qui caractérise Anna Maria,
c’est que ses habitants ne sont pas des millionnaires. En effet, la plupart des résidences de l’île
sont des bungalows, semblables à ceux construits dans les années soixante dans
des banlieues comme Sainte-Foy ou Villeneuve près de Québec. À la différence bien sûr des longues plages
de sable blond.
Bien que le AAA
identifie Bradenton et Sarasota
comme ayant chacune 50 000 habitants, il saute aux yeux que celle ci est
plus grande que celle là. En tout cas,
Sarasota semble définitivement être plus une ville d’affaires que la première. Ce qui ne l’empêche pas d’être elle aussi très jolie, moderne, facile
d’accès et agréable à vivre. On y offre
même des stationnements nombreux et gratuits en plein centre ville.
Elle aussi au bord de
l’eau, la ville de Sarasota inclut les îles de Long Boat Key, de Lido Key et de
Siesta Key. Celles-ci sont tout juste
en face, de l’autre côté de la Sarasota Bay.
Il s’agit là d’un atout maritime non négligeable, qui ajoute à
l’éminente joie de vivre qui émane de cette région favorisée par la nature.
La "Main Street" de Sarasota est colorée, animée, bien
décorée, avec beaucoup de restaurants terrasses, qui offrent des choix assez
variés de menus, quoique jamais de haute gastronomie. Nul doute, le milieu est et se veut
favorable à l’épanouissement des arts.
On y trouve un opéra, plusieurs troupes de théâtre, une multitude de
galeries d’art, un orchestre symphonique, un centre des arts de performance, un
musée d’histoire, etc.
Les architectes semblent rivaliser de talent à
Sarasota. On prend notamment plaisir à
apprécier les lignes de l’imposante Public Library. L’intérieur y est vaste, éclairé,
invitant. Tout au long de mars 2013, la librairie a organisé des
causeries, des séances de films, des lectures, des discussions plus ou moins
formelles sur Marcel Proust, sur son œuvre, sur son opinion sur les arts, sur
sa pensée et sur sa vie. L’Alliance
Française de Sarasota est très active
dans l’organisation de ces évènements, dont plusieurs se tiendront en français.
Chaque samedi on ferme la Lemon Avenue, entre la First
Street et la State Street. On installe
alors sur les rues un marché de fruits et de légumes, autour duquel
gravitent plusieurs dizaines de kiosques montés à la hâte et où on vend de l’artisanat,
beaucoup de bouffe et des babioles pour tous les goûts. Il y a foule, on se pile sur les pieds à
largeur d’avenues. C’est la fête au
village. Ici et là sont montées des scènes improvisées où
musiciens, chanteurs et interprètes amateurs font les frais de la musique et de
la mise en humeur. Sans doute, tout ici
amène à penser qu’il fait bon vivre à Sarasota, même pour les quelques
itinérants rencontrés qui avaient plutôt
bonne mine, tout étant relatif bien sûr.
Des vergers d'orangers
Sarosota
Anna Maria
Thérèse près de l'ile Anna Maria
Vue de l'Ile Anna Maria
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