mardi 12 février 2008

De Domingo, 3 Febrero a Sabado, 9 Febrero

Querétaro (6078 pi, 825 500 h incluant banlieue)


Nous sommes installés dans un camping à l’arrière de la Juriquilla Inn, dans la ville du même nom, voisine de Querétaro. Nous nous rendons en voiture dans un stationnement d’une « grande surface » de banlieue et, de là, un taxi nous mène au centre-ville pour 40 pesos (4 $). Là aussi, les églises et résidences officielles des 16e, 17e et 18e siècles sont superbes dans leur style baroque et néoclassique. Une certaine redondance, mais l’intérêt demeure. Nous avons particulièrement admiré l’imposant aqueduc de 1,28 km de long et 23 m de haut, comportant 74 arches, construit il y a plus de 250 ans par le marquis Don Juan Antonio de Urrutia Y Arrana et qui demeure encore fonctionnel. Querétaro fut déjà la capitale du Mexique, notamment lorsque furent cédés aux troupes américaines les états de Californie, d’Arizona et de New Mexico, en 1848; aussi lorsqu’y fut fusillé l’empereur Maximilien, qui avait été nommé trois ans plus tôt vice-roi par Napoléon III; aussi lors de la guerre de la réforme (1857-59) au cours de laquelle le président Benito Juarez saisit tous les biens de l’Église pour les remettre au peuple.




Aqueduc, Querétaro

Templo y convento de Santa Cruz, Querétaro

Ciudad Mexico (7347 pi, 20 965 400 h en 2002 incluant banlieue)

Recruté à l’hôtel superbe Casa de la Marquesa de Querétaro, notre guide bilingue (anglais-espagnol) Tomas Martinez nous prend à 7h au camping et nous roulons les 225 km jusqu’à Mexico. D’abord le Vieux Mexico et son zocalo ou immense place centrale, avec les trois basiliques de la Vierge de la Guadelupe (16e, 18e et 20e siècles), avec le palais national où siège le gouvernement et sur les murs intérieurs duquel Diego Rivera a peint des fresques immenses relatant l’histoire du pays. En p.m., nous circulons à travers le centre-ville plus moderne, notamment via la Paseo de la Reforma, qui ressemble au boulevard des Champs-Élysées et qui borde l’immense parc Chapultepec, où on trouve plusieurs musées et en bordure duquel siège l’ambassade canadienne. En soirée, nous marchons dans le quartier qui entoure notre hôtel, tout près du Musée des Beaux-arts et de la Torre Latino Americana, au sommet de laquelle, à 181 m, nous pouvons admirer l’étendue des milles feux de la métropole.

Vieux Mexico

Cathédrale métropolitaine, Mexico City

Téotihuacan (site archéologique)

À moins d’une heure de Mexico, Teotihuacan est spectaculaire avec ses trois pyramides (du Soleil, de la Lune et du Serpent à plumes Quetzolcoatl) de même qu’avec les vestiges reconstitués de la ville qui les entourait. Plusieurs promontoires tout autour sont encore recouverts de végétation et attendent d’être déterrés. L’Unesco protège ce site archéologique unique, puisque la pyramide du Soleil est la plus haute du Mexique avec ses 64 m. On estime à 700 ans avant J.C. les débuts de cette civilisation, qui aurait construit les pyramides autour de l’année 100 avant J.C. et qui se serait éteinte vers 750 après J.C. À son apogée, en 500 après J.C., cette cité totalisait entre 175 000 et 200 000 habitants, ce qui en faisait une des plus grosses villes au monde, soit plus que Rome à la même époque. Nous visitons une fabrique de sculptures tirées de plusieurs variétés de pierres de différentes couleurs et qu’on trouve au Mexique, notamment en obsidiana (noire, avec plusieurs variantes de reflets) et en venturina (brune rougeâtre). Des mariachis déchaînés ainsi que des danseurs en costumes tribaux ont agrémenté notre copieux diner/souper et on nous apprend comment servir et boire la téquila « frappée ».

3 des 4 mexicanos avec leur quide, Thomas à Téotihuacan

Pyramide de la lune, Téotihuacan

Patzcuaro (7131 pi, 48 400 h)

Patzcuaro est une coquette petite ville, dont les maisons en stucco blanc, soudées les unes aux autres, forment un rempart de chaque côté des rues en pavés. Il y a un étal, à chaque porte, de marchandises pour tous les goûts, autant culinaires qu’artistiques. Dans l’estado de Michoacan, le grand lac Patzcuaro, de 93 km de circonférence, constitue une région plus fertile, boisée (pins, frênes) et montagneuse qu’à Querétaro et les villes précédentes. D’ailleurs, nous constatons qu’il y a plus de bois utilisé dans la confection des maisons, notamment les 4 épaisseurs de planches, qui ondulent quand même sous le poids impressionnant des tuiles en grès qui étanchéifient les toitures. Les indiens tarascans habitent en majorité la région. Ils ont remplacé les puissant purepechans(ennemis des aztèques) , qui ont goûté à la médecine sadique d’un lieutenant d’Herman Cortez, soit Nuno de Guzman. Fait à noter, beaucoup de murs des maisons sont faits de briques en tourbe fabriquée (boue mélangée à de la paille par le piétinement d’un cheval), qu’on fait sécher au soleil et qu’on appelle « adobe (brique crue) ».

Plaza Chica, Patzcuaro


Janitzio

À peu près au centre du lac Patzcuaro, on compte plusieurs îles habitées, dont la plus célèbre et visitée se nomme Janitzio. Elle est minuscule et elle se profile devant nous, lorsqu’on l’approche en bateau, à la manière d’un sein tronqué, jailli de l’eau. Sur ses flancs, des centaines de maisons s’accrochent, l’une par-dessus l’autre, de la même façon que dans les falaises entourant la ville de Guanajuato. Les rues étroites sont pour les piétons. Aucune voiture. Un étal encore à chaque porte. On y grimpe comme dans la côte St-Sacrement à Québec. Au sommet, une imposante statue de 48,75 m, consacrée au héros de l’indépendance José Maria Morelos. Tout juste à côté, un superbe platane tout aussi colossal, que nous voyions aussi très bien se profiler au sommet, à notre approche de l’île, entourés des pêcheurs folkloriques, avec leur filet papillon, ramant dans leur pirogue d’une quinzaine de pieds.


Thérèse et Luc en route pour l'Isla Janitzio

Bateau comme celui nous amenant à Janitzio

Pêcheurs dans leur pirogue

Rue de l'Isla Janitzio