jeudi 28 février 2008

De Miercoles, 20 de febrero a Miercoles, 28 de febrero



Tequila


Tequila est un petit village de moins de 20 000 habitants. De Guadalajara, nous y accédons vers le nord-est en une heure. Dans un rayon d’environ 25 km autour de la ville, nous voyons à perte de vue des champs d’agaves bleues. Téquila est une marque déposée. Si bien que seul l’alcool fait dans le coin, avec le cœur de l’agave bleue, peut porter le nom de « téquila ». S’il n’est pas écrit sur une bouteille « 100% agave », c’est que l’alcool à 38% est tiré de 51% de sirop d’agave et de 49% de sirop de maïs. La téquila blanche est mise en bouteille dès sa fabrication. Bronzée, celle conservée de 3 à 11 mois en fût de chêne, est qualifiée de « reposado ». Lorsque vieillie de 1 à 3 années, dans des barils plus petits de 200 litres, on la dénomme « anajo ». La plus grosse distillerie du pays, la maison Sauza, mettra bientôt sur le marché un produit, vieilli en baril plus de 3 ans qui devrait être qualifié de « mas anajo » soit « plus âgée ».





Les armoiries de la maison Sauza




L'église de Téquila


Danse au camping

Samedi soir, le responsable du camping, Jorge, nous a organisé un spectacle de danse amérindienne en plein air: La danse de la pluie. Espérons qu'elle ne sera pas efficace...!! Bien que relativement simple, la représentation fut haute en couleurs, grâce surtout aux superbes diadèmes d’un mètre de haut que portaient les protagonistes. En fait, peut-être devons-nous plus à la responsable des couvre-chefs en plumes de paons qu’à la chorégraphe… Une quinzaine de femmes de 12 à 50 ans et 4 hommes, dont un au tambour; celui-ci fait d’un simple baril en tôle noire. Des castagnettes nombreuses et un seul cor en corne de mer accompagnaient le batteur. La mise en scène fut avivée d’un cercle de feu de même que de braseros disposés ici et là. À compter le nombre de flashes et d’applaudissements, le spectacle fut fort apprécié.


La danse de la pluie





Quel couvre-chef!!


La fête du Bandera (drapeau) à Villa Corona

Le 24 février, les mexicains fêtent leur drapeau. Dès 9 hres, nous voici donc sur le bord d’une rue, à Villa Corona, en train de regarder un très long défilé de cadets, battant tambourins et sonnant clairons. D’abord, cheminent en ligne les enfants de la maternelle, puis ceux du primaire et enfin les grands du secondaire. Au travers, paradent aussi des représentants de l’association des aînés, du centre culturel, des notables locaux, etc. Il y en a pour tous les goûts, du marcheur nonchalant en culottes et gilet court aux jolies filles en 2 pièces rayés, double brest, jupe seyante et courte, qui déambulent en balançant fortement les bras et en tapant des souliers à talon dur. Sur les trottoirs, les badauds applaudissent, photographient, badinent. Pourtant, il fait 95°F (35°C) à l’ombre…!! Puis, à midi, s’amorce une série de spectacles amateurs sur une scène temporaire montée en bordure du zocalo (place principale du centre-ville). Danses et chants folkloriques sont à l’honneur. Tout autour, les filles se pavanent en espérant être courtisées, les gars forment des cercles de blagueurs et simulent les ignorer, des enfants jouent avec des canettes vides colorées, d’autres se barbouillent de crème à barbe sous pression les marchands s’affairent derrière leur étal, la foule grouille à la largeur de la rue, c’est la fête quoi.



Tout le monde au pas


La vie de tous les jours au camping

Notre camping, Le Chimulco, est toujours plein. Cette popularité tient surtout au fait qu’il offre à ses clients l’usage de bassins d’eau, tirée de sources souterraines thermales. Plusieurs campeurs y passent l’hiver ou, en tout cas, plusieurs semaines ou même mois. Ce sont en grande majorité des canadiens, pour beaucoup de Colombie-Britannique. Comme les terrains y sont petits, le camping a l’apparence d’un minuscule village de maisons blanches cubulaires, tassées les unes sur les autres, semblable au camping de Rivière-aux-chiens, entre Château-Richer et Ste-Anne-de-Beaupré. La vie y est très calme car 99% des locataires sont des gens retraités. Si nous voulons pratiquer notre espagnol, nous devons jaser avec le personnel. Sinon, c’est l’anglais qui prévaut, parfois le français. Les 4 activités principales y sont donc : la farniente, le bain, le bricolage et les approvisionnements de même que les visites aux alentours et plus loin. En effet, pour un rayon de plus de 125 km, il arrive que les gens partent plus d’une journée, en voyage plus ou moins formellement organisé. À noter aussi, l’importance de l’informatique et de la télévision dans l’emploi du temps. En effet, la majorité utilise le WiFi et Skype avec un ordinateur portable. Beaucoup ont aussi une antenne parabolique pour capter le(s) satellite(s). Des activités communautaires formelles existent mais elles sont très rares. Des gens prennent parfois l’apéro ou un repas ensemble, surtout entre personnes originant de la même région. Il n’existe pas de sentiers de marche dans les environs. Toutefois, la proximité de la laguna Atotonilco permet l’observation des oiseaux. De plus, le petit village de Villa Corona est très sécuritaire et des plus agréable à fréquenter.



Camping Chimulco



Piscines d'eau thermale


Guadalajara

L’El centro de Guadalajara est une succession de superbes places publiques avec des édifices, des monuments, des fontaines, qui donnent le goût de s’y promener et d’admirer. On dit de cette agglomération qu’elle compte de 4 à 6 millions d’habitants. Elle occupe une immense superficie, est desservie par de nombreux boulevards urbains et autoroutes, n’a pas du tout de gratte-ciel et est le meilleur prototype mexicain d’étalement urbain que nous voyons vu à date. Elle est la 2e ville du Mexique démographiquement. Un de ses hommes illustres fut le peintre Josée Clemente Orozco qui, au cours des années 30 notamment, produisit de superbes fresques historico symboliques. Nous prenons 40 minutes en bus express pour rouler de Villa Corona à Guadalajara. Au retour, il nous faudra 1 h 20 m avec l’autocar qui s’arrête à chaque village. De la gare d’Antigua, près du Parque Agua Azul, nous marchons nonchalamment, jusqu’au El Centro, pendant plusieurs heures. Nous jetons notre dévolu sur l’hôtel Las Americas, au 208 rue Hidalgo, soit à 10 min à pied de la cathédrale. Il nous en coûtera 11.50 $ chacun pour y passer la nuit. La ville nous offrira la découverte d’autres beaux monuments, parcs, fontaines, marchés, boutiques d’artisanat, musées et galeries. À noter, l’exposition du photographe Francisco Mata Rosa. Ce dernier compare les us et coutumes des civilisations amérindiennes et judéo-chrétiennes. Par exemple, la cérémonie de la purification par la fumée versus celle par l’eau bénite Ou encore, les mouvements des pieds qui dansent le rock’n roll, par rapport à celui des pieds des chamanes qui effectuent la danse de la pluie. Beaucoup de similitudes. D’où une réflexion sur le questionnement paradoxal que nous faisons de leurs rites, pourtant analogues aux nôtres quand on y regarde de près. Pendant ces 2 jours, nous avons encore cumulé des exemples de la gentillesse et l’honnêteté des mexicains. Ils nous ont aussi fait des démonstrations de leur étourderie et de leur bonhommie nonchalante. Par exemple, au retour dans l’autobus, nous voyons un immense feu de résidus de canne à sucre à environ 2 km de notre campement. Quand nous descendons de l’autocar, le sol est jonché de gros résidus de cendre emportés par le vent. Il en est de même sur au moins un ou deux km à la ronde. Ceci veut dire que demain, au lever du jour, des milliers de citoyens, devront laver leurs murs, galeries, patios extérieurs (pour nous, lavage des autos et des caravanes…) Esta la vida…!!!




Cathédrale

Templo Expiratorio

Dégustation de Barbacoa de borrico