samedi 9 mars 2013

DEUX TOURTEREAUX DES EVERGLADES



Voici une petite vidéo prise en janvier 2013 dans le parc National des Everglades au Flamingo
(Un couple de balbuzards pêheurs)

jeudi 7 mars 2013

MIAMI, FLORIDE, DU MERCREDI 27 FÉVRIER AU LUNDI, 4 MARS 2013



Depuis mercredi le 27 février dernier, nous voilà revenus à Miami. L’occasion est rêvée pour aller visiter les "keys". Ceux-ci sont des dizaines de villes et d’îles qui portent des noms comme  Key Largo, Tavernier, Long Key, Marathon, Pirates Cove, Sugarloaf Key et, au bout du chapelet, la célèbre Key West. Au sud du littoral du Parc des Everglades, cette filée de "keys" forme un long corridor routier qui avance profondément dans le Golfe du Mexique.

Le parcours d’environ 190 kilomètres s’effectue en voiture sur des "causeways", des ponts et des îles souvent étroites. On s’y paie donc sans arrêt des coups d’œil  imprenables sur la mer houleuse, sur les îles de tous gabarits, sur les voiliers élégants, sur les "skite boards" acrobatiques, sur  les oiseaux marins gracieux, sur les plages invitantes, sur les patients pêcheurs à la ligne, sur les mangroves verdoyants, sur le paradis terrestre quoi. Tout cela dans une contrée où il ne fait jamais vraiment froid et où l’eau turquoise de la mer des Caraïbes offre un fond de scène dont on ne se lasse pas. À tout moment, lorsque la passerelle routière est plus élevée, nous pouvons admirer tout près, à la hauteur des glaces de notre véhicule, des pélicans qui nous invitent à faire un bout de chemin avec eux. Il y a des pistes cyclables partout. Des kilomètres abandonnés de l’ancienne route suspendue au dessus de l’eau sont aménagés à l’intention des marcheurs  et des pêcheurs.

La ville de Key West remplit toute l’île éponyme. À y circuler, on devine un niveau de vie élevé. Le coût des denrées et des services y est  à l’avenant, tout comme dans le reste de l’archipel. La rue Duval est l’artère fréquentée par les touristes, les vacanciers et les badauds. Pour l’illustrer, imaginons nous les belles maisons coloniales en bois du siècle dernier du quartier Everell de Beauport. Déménageons les maintenant en rangées  sur la Grande-Allée de la haute ville de Québec.   Apprécions les avec leurs grandes galeries, parfois sur deux étages, et leur revêtement en déclin de bois à l’horizontale. Pour leur donner une seconde vie, toutes ont été sobrement aménagées en restaurants terrasses ou en boutiques d’objets hétéroclites.  

Des portraits de scènes originales sont monnaie courante à Key West. Par exemple, de nombreux coqs et poules flamboyants courent et picorent sans arrêt dans les rues achalandées de la ville. Ou encore, il est courant de voir  en laisse un chien affublé de verres fumés d’un ton volontairement de mauvais goût.  

Comme autre particularité des "keys", citons le nombre impressionnant de galeries qu’on peut y visiter.   À lui seul, le ‘’Gallery Guide’’ en dénombre quarante huit. Ceci sans compter les vingt sept musées d’histoire et de culture, dont celui notamment logé dans la maison qu’occupait à Key West le célèbre romancier Ernest Hemingway. Quant au nombre de vendeurs de "yachts", de voiliers et d’équipements de navigation de plaisance, il y en a partout. Souvent, leurs bateaux luxueux sont empilés, sur trois étages, dans des salles de montre à ciel ouvert.  

Qui donc dit "keys" de la Floride, dit aussi opulence. Ces derniers sont vraiment le microcosme d’un monde de loisir, de culture et de confort. Non pas à la façon sophistiquée de la Riviera méditerranéenne, mais à celle plus populiste des étatsuniens. Souhaitons-leur d’être épargnés à  jamais des ouragans, des cyclones et des épanchements pétroliers.

Après une longue journée en voiture, rien ne vaut une courte marche dans un petit parc local. La veille de notre départ de Miami, cette opportunité nous fut offerte par le Castellow Hammock Nature Center. C’est là que nous avons appris que le mot "hammock" vient de "hamac" ou "place pour dormir"en langage Taino.

Les arbres de ce coin de verdure sont tous jeunes, car leurs aînés furent couchés au sol lors de l’ouragan de catégorie 5 qui sévit en 1992. On y enregistra alors des vents qui atteignirent 322km à l’heure. Cette forêt toute neuve attire une grande variété d’oiseaux.   Jacques a eu la chance et l’habileté d’y photographier  le coloré "painted bunting" ou passerin non pareil.

Demain, nous partirons pour South Bay, au sud du grand lac Okeechobee.