jeudi 18 avril 2013

DE NEW ORLEANS À QUÉBEC, JEUDI 28 MARS AU LUNDI 1ER AVRIL 2013. (BLOGUE DE LUC ET THÉRÈSE)



À huit heures pile nous quittons le camping Bayou Segnette, allons disposer de nos dernières cartes postales et orientons notre parcours vers le Lake Pontchartrain Causeway. Il s’agit, dit on, de la chaussée au dessus de l’eau la plus longue au monde. En tout cas, elle totalise 24 milles (38,6 kilomètres) de long, ce qui n’est pas rien. Elle est parfaitement rectiligne et il faut y rouler un bon moment avant d’apercevoir la ligne de la terre ferme. Encore une fois, on s’étonne des budgets de la voirie aux États-Unis.  

L’itinéraire prévu est plus ou moins en droite ligne jusqu’à Chicago. De là nous obliquerons est nord est vers la ville de Québec. Comme le brûleur de la chaufferette refuse de s’allumer, nous procéderons sans arrêts autres que pour se coucher, car nous savons que les nuits seront froides. Donc, toujours sur des routes à circulation rapide, notamment les ‘’interstates’’ numéros 55, 57, 94 et 69 aux États-Unis de même que les autoroutes 402, 401 et 40 en Ontario et au Québec. Nous franchirons sept états et deux provinces. En l’occurrence la Louisiane, le Mississipi, le Tennesse, l’Arkansas, l’Illinois, l’Indiana, le Michigan, l’Ontario et le Québec.

Ce tracé a pour avantage notamment d’être continuellement en terrain plat, tel qu’on connaît les grandes plaines centrales. Pas de montagnes sollicitantes pour un moteur qui, abstraction faite du poids de la voiture elle-même, tire 2500 livres. Moins  de risques aussi de neige ou de glace en altitude. Pas de grandes agglomérations urbaines non plus à traverser ou à contourner, avec tout le trafic en moins que cela implique. En contrepartie, des fermes en labours qui se succèdent  sur des milliers de kilomètres. Cela peut s’avérer relativement monotone à la longue. Pas question de routes panoramiques dans les circonstances.

Jusqu’à maintenant,  nous ne tarissions pas d’éloges sur l’état impeccable des routes aux États-Unis. Il nous faut maintenant apporter un iota à ces louanges. En effet, entre la partie nord du Mississipi et la rivière Sainte Claire, qui tient lieu de frontière avec le Canada, trop souvent le piteux état des joints d’expansion du pavé fait tanguer la caravane en saccades. Il s’ensuit qu’il nous faut réduire le régime à 80 kilomètres à l’heure, soit la vitesse minimum tolérée sur l’autoroute. Par bonheur, nous pouvons nous rattraper entre Sarnia et Québec. Les trois voies rapides 402, 401 et 40 sont sans reproche. Nous pouvons y maintenir une vitesse de 117 kilomètres  par heure.


Pour sauver du temps, nous couchons dans des Walmart installés plus ou moins en bordure de notre parcours. Nous nous arrêtons donc à tour de rôle dans ceux de Batesville au Mississipi, de Salem en Illinois, de Battle Creek au Michigan et de Cobourg  à l’est de l’agglomération urbaine de Toronto. À partir de Salem, il n’y a plus de noirs dans les grands magasins. Seulement des blancs aux caisses distributrices, autant du côté clients que de celui des employés. Il  va sans dire que le mercure monte sur l’échelle du thermomètre en même temps que nous grimpons nous-mêmes vers le nord. En journée, il fait en centigrades 21 degrés à Batesville, 17 degrés à Salem, 22 degrés à Battle Creek, 8 degrés à Cobourg et 3 degrés à Québec. À partir de l’Arkansas, il pleut le plus souvent.  

C’est à Salem que nous voyons notre première neige, mais il s’agit de ce qui reste des amoncellements accumulés par la charrue sur le stationnement tout au long de l’hiver. En fait, ce n’est qu’au Michigan que nous apercevons quelques rares plaques blanches ici et là. Ce scénario printanier se perpétue jusqu’à Berthierville au Québec. Là c’est autre chose. Les champs au complet sont recouverts  d’une gadoue blanche et grise. Les grandes plaines aménagées par Canard Illimité sont habitées déjà  par des bernaches qui y pataugent tant bien que mal. À Québec c’est pire. Le printemps ressemble à l’hiver.  Dans notre cour, les bancs de neige ont encore plus de trois pieds de haut.  À la radio, le météorologue annonce qu’il fera moins  six la nuit prochaine et que le sol se couvrira d’une mince pellicule de neige.  Il s’empresse d’ajouter que cette vague de froid sera de courte durée.  Dès jeudi, il fera à nouveau au dessus de zéro, probablement autour de huit. Ouf…    De toute façon, ça ne peut que s’améliorer.  Une question de jours seulement.   Nous le savons, le printemps est tout près.    Nous l’avons vu, hier et avant-hier.   Il est à quelques centaines de kilomètres de nous seulement et il s’en vient.

Au total, nous avons pris cinq jours, à raison de 610 kilomètres en moyenne par étape, pour parcourir les 3070 kilomètres entre New Orleans et Saint-Augustin-de-Desmaures.  Depuis notre départ en novembre dernier, nous avons roulé 12330 kilomètres.  

Trente six heures après notre arrivée, quelques brins de neige éparse tombent.  Il s’agit de notre première neige de l’hiver…   Demain on annonce moins douze…  Nous l’avons dit, ça ne peut que s’améliorer…     


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 le Lake Pontchartrain Causeway

 Comme le brûleur de la chaufferette refuse de s’allumer, nous procéderons sans arrêts autres que pour se coucher, car nous savons que les nuits seront froides

 Ouf…    De toute façon, ça ne peut que s’améliorer

Une question de jours seulement. Nous le savons, le printemps est tout près. Nous l’avons vu, hier et avant-hier


mardi 2 avril 2013

NEW ORLEANS, LOUISIANA, JEUDI 21 AU JEUDI 28 MARS 2013. (BLOGUE DE LUC ET THÉRÈSE)



 De l’Atlantique au Pacifique,  l’ "interstate" numéro 10 traverse les États-Unis  entre Jacksonville en Floride et Los Angeles en Californie. Quant à nous, nous  décidons de ne pas aller au delà  de New Orleans en Louisiane. Pour ce faire, nous sortons de la Floride, traversons les villes de Mobile en Alabama de même que de Pascagoula, Biloxi et Gulf Port au Mississippi, pour enfin aboutir sur le pont de plusieurs kilomètres qui traverse la partie congrue de l’immense lac Pontchartrain, à l’entrée sud est du pays des cajuns. Trajet impressionnant à prime abord, mais qui pourtant ne représente que  330 kilomètres de chaussées impeccables. Les étatsuniens ont bien des défauts, mais pour la construction de routes efficaces, avec une signalisation parfaite, ce sont des as. 

Tout cela pour dire que nous jugeons avoir le temps de prendre notre temps. Nous quittons donc l’autoroute et franchissons  toute la largeur de l’état du Mississippi le long de son littoral. Quelle bonne idée! Entre les casinos de Biloxi et la petite municipalité de Bay Saint Louis, la route numéro 90 est une merveille. Sans discontinuer, vous avez la mer et des kilomètres de plage blanche et accessible à votre gauche. Si vous tournez la tête à droite, de superbes propriétés d’époque vous donnent le goût d’arrêter pour prendre une photo. C’est le cas de le dire, vous ne savez plus où donner de la tête… et des yeux. Étrangement, plusieurs de ces grands domaines n’ont plus que leurs majestueux chênes bicentenaires. De la résidence, il ne reste rien, sinon des vestiges à peine visibles au sol. On a démoli et substitué chaque bâtiment par une pancarte indiquant que le terrain est à vendre. Voilà qui explique qu’on remarque à tout moment d’immenses constructions récentes et luxueuses, entourées de vieux arbres bien établis. Dans ces cas là, les maisons détruites ont été remplacées. Autre constat inusité, toutes ces résidences neuves sont hissées sur des colonnes d’une dizaine de pieds de haut, comme si elles étaient en zone inondable. Peut être est ce là l’explication que nous cherchons. Katrina serait elle passé par là après avoir détruit New Orleans?

Une fois installés en Louisiane, au Bayou Segnette State Park Campground de Westwego,  au sud du fleuve Mississippi, nous optons pour la formule "traversier". C’est-à-dire, que nous laissons notre voiture sur le stationnement de l’embarcadère d’Algiers et de là nous n’avons qu’à franchir le fleuve  jusqu’au quai du French Quarter, en plein centre ville de New Orleans. Malheur sur nous, la brume est à couper au couteau. Le bateau passeur refuse de décoller. "Tant que la visibilité restera mauvaise" nous affirme-t-on. À tout malheur une chose est bonne. Puisque nous sommes dans l’Old Algier, voyons voir si elle mérite son surnom de "New Orleans best secret". Nous voilà donc en train d’arpenter les rues. Les maisons tout en bois de la fin du dix neuvième siècle sont plutôt modestes, mais leur architecture et les enjolivures de leurs  généreuses galeries nous laissent ébahis. Notre ami Jean, l’as des moulures, aurait là de quoi remplir pour vingt ans son panier d’idées de dessins de toutes sortes. Quant à elle, la Société d’art et d’histoire de Beauport aurait des dizaines d’exemples du bien fondé de conserver authentiques les maisons et quartiers qui avaient été bâtis avec goût et panache. Quelques unes ont appartenu ou logé des musiciens de jazz ayant fait leur marque à New Orleans et ailleurs.  

Malheureusement, la plupart de ces jolies façades  se sont vues affubler une rallonge par l’arrière, ce qui les rend  démesurément longues par rapport à leur largeur. Elles sont en conséquence aussi "infirmes" que les résidences qualifiées d’historiques dans le vieux Pensacola. Le phénomène est généralisé. Il ne s’agit donc pas d’agrandissements par l’arrière, ajoutés a posteriori de la construction originale, ainsi que nous l’avions d’abord cru à Pensacola. L’hypothèse la plus plausible pour expliquer cette caractéristique architecturale serait plutôt la réglementation municipale. En effet, il arrive que les impôts fonciers soient calculés aux pieds linéaires de façade plutôt qu’aux pieds carrés de la propriété. Cette façon de faire incite les gens à acheter des terrains étroits et profonds. Tout le monde y gagne économiquement, puisque les municipalités ont moins long de routes à construire et à entretenir et les contribuables paient moins de taxes. Esthétiquement, c’est une toute autre chose.  

Fait à noter, les quelques personnes de race noire à qui nous parlons à Algier nous répondent en français, spontanément, après sans doute avoir reconnu notre accent. Les rues du quartier historique ont pour nom : "Delaronde, Lavergne, Verret, Seguin". Sur les pierres du cimetière, aux tombes hors terre du fait du niveau élevé de la nappe phréatique, on lit des patronymes tel Martin, Blanchard, Daigle, Beauregard, Robichaux, Lamothe, Roussel, etc.

Aujourd’hui dimanche il fait beau. Nous traversons donc le Mississipi. La randonnée gratuite sur l’eau est courte, puisque le grand fleuve est plus étroit  que le Saint- Laurent entre Québec et Lévis.  La vue sur  New Orleans et son French Quarter est magnifique. Aussitôt au sol, nous nous dirigeons vers le "street car" (tramway) le plus proche et achetons deux billets quotidiens. Ainsi, pour trois dollars chacun, nous pourrons voyager toute la journée sur le réseau de tramways et d’autobus de la Regional Transit Authority (RTA).  

Les cinq  lignes de tramway permettent de visiter le nord et l’ouest de la ville, de même que la promenade qui longe le littoral, devant le French Quarter. Qu’à cela ne tienne, nous entreprenons de faire le tour de la plupart des quatre circuits principaux. Que voilà  un mini tour de ville à peu de frais. En fait, nous y  passons  plus de trois heures, le cou étiré, à regarder par la fenêtre, des deux côtés du véhicule. Avec la carte de la ville et des trajets des "street cars" que nous a remis un des chauffeurs, nous pouvons suivre en les identifiant les itinéraires parcourus et nous familiariser avec les grands axes  du cœur de la cité. New Orleans est belle et pittoresque. Au point où nous l’avons mise au premier rang de nos coups de cœur, avant Saint Petersburg que nous avions tant aimée.     Pour nous dégourdir les jambes, nous  descendons une heure dans le Garden Quarter. Il s’agit d’un arrondissement huppé, où ont été conservées et entretenues de splendides habitations construites au dix neuvième siècle. De toute beauté, comme dirait madame chose. Notre passion des  résidences coloniales en bois en a pris plein son saoul. Encore une fois, le partage des photos à conserver ou à éliminer sera un exercice cruel.

Lors de notre retour de New Orleans, ce lundi, même pénible dilemme. Comment faire pour départager celles des superbes photographies, du French Quarter cette fois, que nous devons éliminer de notre cueillette d’images. En effet, cette journée s’est résumée en une longue marche le long de multiples avenues, demeurées le reflet préservé d’une époque antérieure.

Lorsque la Louisiane était une colonie française, sa capitale Nouvelle Orléans était établie exactement  là où se retrouvent aujourd’hui  les rues Royal Street, Bourbon Street, Dauphine Street, Chartres Street et bien d’autres qui ont gardé leur consonance française. On ne se lasse pas de flâner dans ces avenues qui ont conservé le cachet des trois cultures espagnole, française et étatsunienne qui les ont façonnées depuis trois cents ans. On se laisse agréablement impressionner par ces balcons étagés en fer forgé, par l’éclatante cathédrale Saint Louis qui dit-on est l’église la plus photographiée aux États-Unis, par le Jackson Square entouré d’édifices prestigieux, par la résidence  des Ursulines  qui fut le premier couvent de la Louisiane et qui demeure un des plus vieux bâtiments de la vallée du Mississippi.  

Aussi bien conservé puisse-t-il être et  malgré son passé très riche en histoire, le French Quarter demeure on ne peut plus vivant. La Royal Street est devenue celle notamment des antiquaires, des peintres  et des galeries de peintures. Chartres Street est l’avenue des musées, des bâtiments historiques prestigieux et de l’animé Jackson Square. Quant à la Bourbon Street, où pullulent les restaurants, elle abrite aussi les lupanars et les boutiques de sexe qui tous deux  s’affichent sans retenue. Toutes ces rues ont en commun d’être animées, sur le trottoir, sur le pavé ou dans les nombreux bistros, par des orchestres, des musiciens et des danseurs. On y entend des musiques variées, mais bien sûr le jazz occupe une place de choix. Ne dit on pas de New Orleans qu’elle est la cité où naquit le jazz. Pour nous, elle fut aussi celle où nous avons découvert la soupe de gombo aux fruits de mer de même que les "po boys".

Brrr !   Il fait froid en ce mardi  pourtant ensoleillé. Au lever, le thermomètre marque trois degrés centigrades. Nous nous habillons chaudement et repartons dans le French Quarter. Nous retournons au Jackson Square, dans un des deux superbes immenses complexes immobiliers Pontalba, construits entre 1849 et 1851, par la riche veuve et baronne de Pontalba.  En effet, on peut y visiter un logement type, meublé et décoré comme au dix neuvième siècle. Dans les pièces à l’arrière du bâtiment, ce sont les appartements des serviteurs et des esclaves qu’on nous présente. Dans la salle à dîner des maîtres, nous avons la surprise de voir la réplique exacte d’une vieille chaise d’enfant que nous possédons à la maison chez nous.

Une fois retournés à l’extérieur glacé, de l’autre côté de la rue Decatur se profile le French Market. Nous y passons une bonne heure à fureter dans les multiples boutiques. Rien de particulier nous y retient, sinon Le Café du Port (en français). Il s’agit d’un immense restaurant, tout ce qu’il y a d’ordinaire, avec des dizaines de tables collées les unes aux autres d’une façon anarchique. Il est toujours plein et les gens doivent le plus souvent faire la queue avant d’obtenir une place. À l’intérieur, c’est un vrai feu roulant. On n’y sert que deux choses : des beignets sans trou dans une montagne de sucre en poudre et du café, au lait de préférence. Par la fenêtre, nous avions vu la cadence effrénée avec laquelle le cuisinier fabrique sa pâte, avant de lancer littéralement dans la graisse bouillante les carrés de beignets non cuits, taillés à la hâte. Maintenant, c’est  en  faisant la file pour aller aux toilettes, qui sont dans la cuisine attenante au restaurant, que nous pouvons apprécier la discipline démontrée par les serveurs, dans la chaîne de montage à l’intérieur de laquelle ils exécutent leurs tâches répétitives, sans avoir besoin de l’aide d’un chef d’orchestre. Chacun sait ce qu’il doit faire. Il le fait bien. Et les beignets sont excellents, en plus de représenter un dessert apprécié, après avoir dîné au River’s Edge d’une "jambalaya" épicée de même que d’un "crawfish étouffée".

Puis nous traversons le French Quarter en zigzaguant, du sud au nord cette fois. Nous nous arrêtons à tout moment pour écouter les musiciens de la rue qui jouent ici et là des pièces pour tous les goûts. De l’autre côté de la North Rampart Street, nous quittons le French Quarter pour entrer dans le Louis Armstong Park. Nous flânons un bon moment au milieu des canards et des monuments nombreux à l’intention de têtes d’affiche de l’histoire du Jazz, du blues et du gospel. Nous nous recueillons devant les statues de Dave Brubeck, de Mahalia Jackson et bien sûr, du grand Sachmo, représenté avec sa trompette dans une main et son éternel mouchoir dans l’autre.  

Toute bonne chose doit avoir une fin. Il nous faut revenir  au campement, tout comme il nous faudra retourner au Québec dans deux jours. Adieu New Orleans. Nous ne t’oublierons pas.

En ce  mercredi  de préparatifs avant de quitter New Orleans, il fait un degré centigrade au lever. Le temps continue de se refroidir. Hier c’était la pleine lune. 


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Maison sur pilotis de Biloxi après Katrina

 Résidence Hardy (Algier)

 Maison à dentelles, l'Algier historique

 Relents de la fête du Mardi Gras

Noms des rues écrites sur les trottoirs

 Les racines des arbres poussent en surface

 Du temps des Français

Beignets poudrés et café au lait

 Sachmo, le grand Louis Armstrong

 Luc et Thérèse. Le French Quarter  en arrière scène


vendredi 22 mars 2013

SOUTH BAY - 15 AU 22 MARS 2012

EN IMAGES  


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Samedi 16 mars, un petit détour par le Centre médical Lakeside de Belle Glades pour Jacques, un petit remontant en antibiotique est nécessaire afin de se débarrasser des derniers résidus d'une sinusite qui persistait depuis près de 3 semaines. Le soleil de la Floride n'avait pas réussi à le libérer de ces méchants microbes.

Des antibiotiques pour 5 jours et voilà la vie reprend son cours normal.


Quoi faire pendant quelques jours lorsque le corps ne veut pas suivre ..... bien sûr un peu de radioamateur et établir des radiocommunications sur la bande de 20 mètres avec des vacanciers maritimes mobiles naviguant dans les Caraïbes .

 Installation de l'antenne "V" inversé à l'arrière du VR pour la bande de 20 mètres.

Quelques jours de repos et c'est à nouveau parti. Mercredi, c'est une visite au Dinner Island Ranch Wildlife  Management Area. Le site est inscrit dans la liste du "Great Florida Birding and Wildlife Trail" et c'est un super site à visiter. Beaucoup d'oiseaux et d'animaux.


Le bureau d'accueil et d'enregistrement lors des périodes de chasse contrôlée ressemblant beaucoup aux méthodes utilisées par le gouvernement du Québec dans ses parcs.

Bien sûr, les sanitaires sont présentes

 Le Caracara du Nord, ici présent, est un rapace à grosse tête, à long cou et à longues pattes. Esthétiquement parlant, c'est le plus beau de cette famille.


Le Caracara du Nord

Lorsque que nous les avons vus, la maman léchait son faon et à voir le faon se déplacer, peu d'équilibre, tout nous laisse croire que c'est un nouveau né.

Nous avons eu le grand bonheur de voir trois Grues du Canada presque tout grises sauf la calotte et les lores qui sont d'un rouge terne. Malheureusement, les oiseaux étaient loin et ne me permettaient pas d'obtenir une photo de bonne qualité. Mais nous les avons regardées avec nos jumelles pendant une vingtaine de minutes.

Beaucoup de Buses à épaulettes

Sturnelle des prés

Bien sûr que le lunch était prévu

Il n'y a pas que les humains qui lunchent.... les urubus aussi

Un camping non aménagé est disponible (sans frais) pour les adeptes de la nature. La faune est riche et nous recommandons à tous de visiter ce site. Nous avons circulé en auto sur une trentaine de kilomètres et avons vus plusieurs dindes sauvages, beaucoup de chevreuils, des alligators par dizaines, des oiseaux dont le très beau milan à queue fourchue, etc.... Très belle excursion   

jeudi 21 mars 2013

PENSACOLA, FLORIDE, VENDREDI 15 AU JEUDI 21 MARS 2013. (BLOGUE DE LUC ET THÉRÈSE)



Les huit cents kilomètres entre Ruskin et Pensacola représentent une bonne trotte. Nous décidons donc de faire un arrêt à Tallahassee. Nous y couchons  dans le stationnement d’un "truck stop" de la firme Pilot. Nous sommes alors à Midway, en banlieue ouest de la capitale de la Floride. Au lever, nous avons en tête d’aller visiter le nouveau capitole  pour y voir siéger  les deux chambres. Pas chanceux, nous sommes samedi et le parlement n’est pas ouvert. Tant pis, nous repartons d’une roue alerte sur l' "interstate" numéro 10 en direction de Pensacola.  

Pensacola est une cité de 50 000 habitants, soit quatre fois plus petite que Tallahassee. En ce dimanche de la Saint Patrick, nous sommes passés de l’heure de l’est à l’heure centrale. Nous estimons que la ville devrait être animée et distrayante à marcher. Eh bien non. À notre grand étonnement, tout est fermé. Seuls quelques  restaurants tiennent le fort. De plus, tous les irlandais semblent s'être réunis à l’écart, à un seul et même endroit, soit au Mc Guires Irish Pub. Les rues du centre ville sont donc désertes. Qu’à cela ne tienne, nous passons quelques heures à flâner dans le Pensacola historique, sur la rue commerciale, dans les parcs fréquentés uniquement par quelques rares vagabonds. Bel après midi à prendre des photos de vieilles maisons en briques et en bois du  dix neuvième siècle. Sans oublier bien sûr les longues galeries en fer forgé de Seville Square. Les façades sont pour la plupart superbes. Toutefois, une majorité des résidences se sont vues annexer une rallonge à l’arrière. Il en résulte que ces habitations ont l’air "infirmes". Ceci à cause du rapport trop élevé de leur longueur en comparaison de leur largeur.

À part ses plages et ses coins propices à l’ornithologie, le principal attrait de Pensacola est son Naval Aviation Museum. Situé sur une base école importante de l’aviation navale étatsunienne, cette importante exposition de plus de 150 modèles d’avions et d’hélicoptères, ayant appartenu à la Marine étatsunienne au cours des cent dernières années, est à ne pas manquer. Simultanément, on y trace l’historique écrit et imagé des guerres auxquelles ont participé le corps aéroporté des Marine.   L’aérospatiale n’y échappe pas. En effet, sont inclus dans les artéfacts des modules et équipements ayant participé au premier lancement étatsunien dans l’espace de même qu’à l’alunissage, effectué il y a plusieurs décennies déjà. De nombreux cockpits rendus accessibles et plusieurs modèles de moteurs ouverts permettent au public néophyte de toucher et de voir de près le fonctionnement de ces habitacles et engins complexes, habituellement peu à la portée du commun des mortels.  

C’est grâce à la présence de cette base aérienne que nous assistons  à une pratique des "Blue Angels" qui sont logés sur place. Il s’agit de l’équipe de six pilotes et de leur supersonique qui représentent la marine étatsunienne dans la pratique d’acrobaties aériennes de haut calibre. Plus d’un millier de spectateurs s’agglutinent sur le bord de la piste, en dépit du froid et de l’heure très précoce. La prestation est intéressante, mais elle s’avère être un spectacle redondant et technique plutôt qu’une prestation emballante. Pour avoir des sensations fortes, mieux aurait valu que nous essayions un des simulateurs de vol du Musée.  

Autrement, pourquoi  ne pas  chercher dans ce cas un autre type d’évènement à niveau élevé d’adrénaline?  Nous optons donc pour le sommet de 191 pieds du phare de Pensacola. Une escalade de 177 marches nous mène sur une galerie circulaire à ciel ouvert, qui permet une vue imprenable sur 360 degrés. Il n’y a pas de collines ni montagnes en Floride. En conséquence, nous voyons aussi loin que porte le regard. Avec des jumelles, nous avons un avant goût des édifices en hauteur de Mobile en Alabama. Nous ne serons pas désorientés quand nous y passerons demain, en route pour la Louisiane.

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Maison historique cossue

Maison historique "infirme"

Thérèse entre deux statues porte branche

Du temps des avions en bois et en toile

Blue angel au rancart

Plage du haut du phare de Pensacola

Prairie du haut du phare de Pensacola