samedi 22 décembre 2012

NAPLES, VENDREDI LE 21 DÉCEMBRE 2012.



Les images seront absentes de cette partie du blogue aujourd'hui, puisque, à l'intérieur du Naples Museum of Art, il était défendu cet après midi de prendre des photos. Dommage, puisque par définition, les arts visuels sont faits pour être vus. Il y avait une multitude d’œuvres venant de partout dans le monde. Côté peinture, l'art abstrait du début du 20ème siècle dominait, dont le modernisme états-unien. Côté sculpture, les œuvres contemporaines avaient le haut du pavé, notamment la porte même d'entrée du musée, qui était remarquable de goût et d'ingéniosité.

Dans un premier temps, on nous présentait les sculptures de deux citoyens des États-Unis, soit Fletcher Benton et un monsieur Mac Donald, dont j'oublie le prénom. Dans le premier cas, le but du Musée était de nous présenter le studio et la façon de procéder de l'artiste, auteur de pièces gigantesques en métal. Le procédé plus que l’œuvre attirait l'attention, car les modèles réduits des innombrables superpositions de boules, de croix, de rectangles et de tiges en métal devenaient redondants. Il s'agissait en effet de maquettes conçues pour être reproduites dans des dimensions beaucoup plus grandes, nécessitant un atelier et un outillage impressionnants. Dans une autre salle ayant pour thème le ballet, peintre, photographe et sculpteur rivalisaient pour nous faire apprécier cet art par l'art.Sans dévaloriser le talent de ses collègues, ce furent les bronzes du sculpteur Mac Donald qui gagnèrent le plus notre admiration.  Plus que les autres, il réussissait à nous faire sentir la douleur ressentie par les muscles des danseurs, à nous faire apprécier la beauté gracieuse, quoique parfois crispée dans l'effort, des danseuses.

Puis vint le tour de la salle consacrée aux peintres mexicains. Ce fut un plaisir pour nous de nous rappeler les maîtres muralistes auxquels nous avions été initiés lors de nos hivers passés au Mexique. Il faisait bon voir leur portrait et des oeuvres d'Orozco et de Riverra. Du coup, nous avons pu en connaître d'autres comme Tamayo, Nierman et Siquieros.

Au travers de tous ces chefs-d’œuvre, les plus impressionnants furent ceux du verrier Dale Chihuly. Nous étions ''flabergasted''.Dans le hall d'entrée, à la hauteur des trois étages du musée, un immense chandelier, longiligne, auquel étaient accrochées  des représentations stylisées de centaines de chandelles bleues en verre. Au troisième plancher, sur deux étages cette fois, le clone d'un immense lustre, bedonnant et tout en globes de verre rouge imitant des lumières. Enfin, au palier supérieur, un plafond de corridor transparent, qui simulait  à s'y méprendre le fond d'un aquarium géant , sur lequel reposerait des milliers de créatures marines multicolores , emmêlées les unes aux autres.Enfin, sur un des murs du musée, des tableaux blancs, sur lesquels étaient collés perpendiculairement des morceaux de verres de différentes grosseurs, couleurs et formes. Au dessus, accrochés au mur, des lumières dont le faisceau était dirigé vers les dits tessons  translucides. Il en résultait un effet de couleurs lumineuses variées, qui traçaient des arabesques sur la surface blanche, le tout simulant adroitement une toile d'art moderne.Beaucoup d'imagination, de travail délicat et patient de même que de talent.


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