samedi 9 février 2013

BOQUETE, 3 AU 8 FÉVRIER 2013.



Après 300 km sans histoire, nous arrivons à Boquete en après midi. Les hôtels sont pleins. Nous peinons à trouver une place pour coucher. Le premier soir, en dépit de notre scepticisme face à l’endroit, nous devons nous installer à l’hôtel  Boquete . Par bonheur, nos recherches du lendemain nous permettent de trouver  un petit bijou, au milieu d’un jardin luxuriant. La Pension Topas  fera  notre bonheur pour les quatre prochains jours, soit jusqu’au 8 février    commencera  le long ‘’week end’’ de cinq jours des  fêtes du Mardi Gras.

Ces fêtes représentent un vrai cauchemar pour nous, puisqu’elles signifient  que tous les hôtels et gîtes  seront  occupés de la cave au grenier. Malheur à quiconque n’a pas prévu  à l’avance cette affluence. Nous serons de ces  voyageurs condamnés à l’errance et à des nuits inconfortables  si  nous ne nous grouillons pas. Pendant des heures nous cherchons sur internet et dans notre guide de voyage. Finalement, Suzanne trouve une maison dont le propriétaire canadien  loue le premier étage. Nous abandonnons donc  pour l’instant notre projet  de visiter la province de Bocas del Toro. Nous passerons les fêtes du Mardi Gras à Volcan dans le Chiriqui.

Une fois résolu cet épineux problème, nous  roulons  vers   les sources d’eaux thermales de Caldera . Une partie importante de leur originalité et de leur charme tient au fait de la désorganisation complète du site de même que de la signalisation pour s’y rendre. Quand enfin nous arrivons  sur les lieux, c’est pour y apercevoir, en plein champs en jachère, deux ou trois  minuscules bassins, à peine de la grandeur d’un ‘’jacuzzi’’, entourés de murets de pierres volcaniques pour les abriter du vent et des regards. Nous déposons donc  au sol  vêtements, montres et caméras. L’eau  a à peine  un pied et demi de profondeur.   Quelques sommaires ébats et nous voilà rhabillés. Soudain apparaît parmi nous un singe chapardeur. Il s’empare d’une caméra  et se défile rapidement. Nous voilà donc courant derrière lui en criant ‘’hé… hé… hé ‘’!  Craignant nos vociférations et de peur d’être rattrapé, il abandonne son larcin, à notre grand soulagement. Sur le chemin du retour, nous l’apercevons à nouveau, dans une cage, dans la cour arrière du propriétaire du terrain où sont situées les sources. L’histoire ne dit pas combien de caméras et de montres décorent la cheminée de ce monsieur.

Notre propriétaire, monsieur Alex Schoeb, est  d’origine allemande. Il a 64 ans et  il habite en permanence au Panama depuis 21 ans. Il a commencé à s’y établir progressivement  il y a 26 ans. Il vient d’y enterrer sa mère il y a quelques semaines. Son frère unique, qui ne parle pas espagnol, vient  de s’installer à Boquete.    Outre son hôtel  composé de pavillons colorés, il cultive du café qu’il fait cueillir par une famille d’autochtones établis sur sa plantation. Une visite de sa propriété en flanc abrupt de montagne permet de réaliser  combien  les filles Gnöbes et Buglés doivent avoir de belles jambes sous leur jupes longues et colorées. En effet, ne dit on pas des québécoises qu’elles doivent leurs  jambes élancées au fait qu’elles montent et descendent quotidiennement les côtes de la Haute Ville?  Quand on regarde la pente et le gabarit  beaucoup plus impressionnants  des montagnes de Boquete, on s’imagine aisément  la qualité supérieure du galbe des amérindiennes d’ici. Avec la Jeep d’Axel qui a plus de quarante ans, nous ‘’déboulons ‘’ littéralement les  flancs accidentés de la montagne. Par bonheur, son moteur a encore une bonne compression. Nous laissons en chemin le petit Manuel qui m’a fait visiter la plantation, puis nous roulons jusqu’à la pesée à  l’entrée du village. Notre cargaison totalise 464 livres de café. Encore un kilomètre et nous voilà à la maison.  

Le lendemain, nous sommes déjà à la veille de notre départ pour Volcan. Le temps passe vite en un si bel endroit que la Pension Topas. En avant midi, nous roulons jusqu’au sentier du Volcan Baru. Il totalise 3475 mètres et est le plus haut sommet du Panama. De cet endroit stratégique, nous profitons d’une vue en surplomb de Boquete. Nous ne ferons pas l’escalade, car elle prendrait autour de neuf heures dans les deux sens.  

Plutôt, nous choisissons en après midi d’aller marcher et photographier les oiseaux du parc national du Volcan Baru. Nous devons marcher plus d’un kilomètre dans le parc, sur un route accidentée et escarpée, avant d’atteindre le Sentier des Quetzals qui s’enfonce dans le sous bois, jusqu’à Cerro Punta neuf kilomètres plus loin. Nous serions heureux de voir un de ces oiseaux très rares qu’on dit les plus beaux du monde. Le sentier grimpe sans relâche. Nous dépassons certes les 2000 mètres d’altitude. Nous circulons dans  ce que nous pourrions qualifier de pur prototype d’une jungle humide. Des arbres immenses,  dont la canopée est si haute que nous devons  nous casser le cou vers l’arrière pour en admirer la cime. Comme au pied des gratte-ciel de Ciudad  Panama. Après trois kilomètres de marche, il nous faut rebrousser chemin si nous voulons être de retour pour 17 heures,  comme convenu.   

En soirée, nous prenons un de nos meilleurs repas depuis notre arrivée au Panama. Le nom du restaurant Art Cafe and Gallery est à retenir. Bien que personne n’y parle français, on y présente un menu que nous pourrions très bien trouver sur une table de Paris. Le choix des crêpes est très varié. Nous en prenons quatre différentes qui s’avéreront toutes succulentes. L'intérieur du Café est aménagé et décoré avec goût. Tableaux et reproductions illustrent  les grandes marques et la vie courante en France. À la fois dépaysant, de bon goût et sympathique.  

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La Pension Topas à Boquette (dans le Chiriqui)

Vue du patio de la Pension Topas

La Café du Central Park de Boquete

Une des petites maisons de indigènes près de Boquete
 
Les dames dans les sources thermales

 Un bain de pieds

 Un bain de fesses à l'eau froide

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Gaetane and I read the post - slowly as I had to stop every other word to understand the French... Sounds like quite the adventure.

Congratulations on a wonderful voyage.